Publié dans Editorial

Soit !

Publié le dimanche, 05 mai 2024


On y est. C’est officiel, la société nationale d’eau et d’électricité, la JIRAMA, Jiro sy Rano Malagasy, a son directeur général, Ron Weiss. Laissé vacant durant au moins trois ans, le poste de DG trouve enfin son titulaire. Israélien de nationalité, ingénieur de formation sortant d’un Institut supérieur de Tel-Aviv, Ron Weiss n’est pas un novice dans la gestion des ressources énergétiques. Ayant dirigé pendant 27 ans la société d’énergie de son pays (Israël Electric Company) et  6 ans à la tête du Rwanda Energy Group, Ron Weiss est un aguerri des situations difficiles et compliquées.
La JIRAMA n’est pas à sa première tentative de recourir au service des expatriés sinon des experts étrangers, afin de voler à son secours. Jusqu’à présent, les tentatives n’ont pas donné les résultats escomptés. En effet, entre 2005 et 2009, à l’époque du régime TIM de Marc Ravalomanana, dans le cadre du contrat avec Lahmeyer International, les Canadiens Rodrigue Haché et Laurent Cupani ainsi que l’Allemand Bernard Romahn se trouvèrent à la tête de la compagnie. Au final, on a dû résilier les contrats pour des raisons évidentes. La compagnie, qui n’en pouvait plus prendre en charge les lourdes rémunérations et avantages des experts étrangers à cause de l’état de plus en plus alarmant,dut se débarrasser de leur service. A la même époque, la JIRAMA n’était pas la seule société nationale confiée aux expatriés, Air Mad a dû subir le même cas avec un Allemand. Les résultats restèrent les mêmes ! Constat : le recours aux experts étrangers n’a fait que plonger les deux sociétés nationales dans les abimes ! Scenario identique, la gestion de Madagascar Airlines est aussi confiée à un autre expert étranger !  La société nationale de transport aérien n’est pas, pour le moment, sortie de l’auberge.
Ron Weiss, le nouveau DG de la JIRAMA, dès le premier contact avecles hauts responsables et le personnel, tenait à clarifier les choses. Il identifie trois priorités clés : la satisfaction du client, le redressement financier de la société et la conversion des centrales électriques fonctionnant au fioul vers l’emploi des énergies renouvelables.
Les usagers, ayant bu jusqu’à la lie le calice, ne veulent plus rien savoir ni entendre, ils n’attendent qu’à deux choses : l’eau coule du robinet à volonté et l’ampoule brille de mille feux sans coupures intempestives. Les opérateurs économiques, quelle que soit la taille de leurs activités, ont trop subi les inepties de la compagnie.
La situation financière catastrophique de la JIRAMA dépasse l’entendement. Avec un passif de plus de 3.535 milliards d’Ar (2022), la JIRAMA s’endette jusqu’au cou. Le redressement financier s’impose comme priorité absolue. Il va falloir à tout prix réduire les dépenses et augmenter les entrées en caisse. Ce qui n’est pas évident en soi.
L’option vers les énergies renouvelables est incontournable. C’est le défi majeur, entre autres, du nouveau DG. Au Rwanda, il a gagné le pari. Le pays de Paul Kagamé a réussi la conversion vers les énergies renouvelables grâce à l’expertise de Ron Weiss. Ferait-il le même exploit à Madagasikara ? L’avenir nous le dira !
En tout cas, Ron Weiss n’a qu’une seule option, réussir ! Sinon, peine perdue. Gâchis financier ! Un parcours du combattant parsemé d’embuches vous attend. Bon courage Mr le DG !
Ndrianaivo

Fil infos

  • Actu-brèves
  • Districts de Vohibato, Ikongo et Ivohibe - Vers un avenir lumineux et développé
  • Soins de proximité - De nouveaux bénéficiaires à Fianarantsoa
  • Développement - Le Président veut enclencher la vitesse supérieure 
  • ACTU-BREVES
  • Actu-brèves
  • Réhabilitation de la RN7 - Le Président annonce des travaux imminents
  • Regards croisés sur la corruption à l'aéroport d’Ivato - Douanes et Sécurité publique s'expriment
  • ACTU-BREVES
  • Réinspection du Stade Barea - La non-homologation du stade confirmée

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • De la honte et du gâchis
    La messe est dite ! Tel un couperet, le verdict irrévocable et définitif est tombé. Les autorités suprêmes du football africain, la CAF, confirment la sentence : le Stade Barea n’est pas homologué. Le vin est tiré, il faut le boire ! Les Barea joueront ailleurs. La Fédération malagasy du football (FMF) doit choisir et soumettre incessamment aux instances continentales les stades où l’équipe nationale jouera ses prochains matchs.De la honte ! Du coup, le sentiment de souveraineté et de fierté autour du grand Stade Barea s’écroule comme un château de sable. Quelle a été la fierté de tous les Malagasy notamment les amoureux du ballon rond quand le pays s’est offert de ce « bijoux » sinon de ce « trésor ». Les épris du sport-roi de l’océan Indien à même du continent africain enviaient certainement le privilège des malagasy. Nos amis les Comoriens, les Seychellois, les Mauriciens et…

A bout portant

AutoDiff